English: Ambloy (Loir-et-Cher).

Château d'Ambloy.

Le fief est ancien, mais le château dans son apparence actuelle date du XVIIIe siècle.

Au moyen-âge le domaine dépendait de la baronnie de Lavardin.

Au XIVe siècle, il appartenait à la famille Juston, puis passa aux de Vimeur, par mariage le 8 avril 1450, de Macé de Vimeur avec Jaquette de Juston dame d'Ambloy.

En 1506, Abel de Vimeur vend le domaine à François Carreau, époux de Jeanne de Ronsard. En 1528, un aveu de François Carreau, seigneur d'Ambloy, donnait ainsi le détail de sa terre : «Composée ladite terre d'Ambloy de beau et ample domaine, en et au dedans duquel y a belle maison seigneuriale, grande structure et édifice couverts d'ardoises et près d'icelle une autre maison-manoir, cour entre deux.»

Ambloy semble alors, par héritage, passer aux descendants du premier lit de Jeanne Ronsard. Jeanne se maria en effet deux fois, une première fois avec Macé de Ternay, mort avant 1516, une seconde fois avec François Carreau, seigneur de la Carrelière, d'Ambloy, etc, et maître d'hôtel de Madame Louise de Savoie. Du premier lit elle eut une fille, Françoise. Du second lit elle eut deux enfants, Benjamin et François. Il semble, que Jeanne mourut entre 1520 et 1528.

Puis le château passa à la famille du Plessis, Françoise de Ternay ayant épousé Guillaume du Plessis, maître d'Hostel du Roi, mort vers 1550. Leur fils, Charles, proche d’Henri IV et qui accompagnait le roi lorsque Ravaillac assassinat celui-ci le 14 mai 1610, laissera Ambloy à son unique fille : Gabrielle du Plessis qui eut pour héritier Louis d'Aloigny. Celui-ci donna de son vivant, l'usufruit et peut-être la propriété d'Ambloy à dame Catherine Chauvel qui vit séparée de son mari Hippolyte Le Meau, conseiller du duc de Guise. En 1649, celle-ci est dite dame d'Ambloy et de Poulines et demeure à Ambloy. A sa mort en 1688, Ambloy revient au fils de Louis d'Aloigny : Henri-Louis. A la mort d'Henri-Louis d'Aloigny, sa veuve obtient l'usufruit du domaine. Marie Henriette d'Aloigny, fille des précédents et veuve de son cousin germain, devint dame d'Ambloy, par acte de partage avec son frère, le 10 avril 1695. En 1713, des créanciers firent vendre les terres d'Ambloy et autres. Parmi les créanciers, Catherine de Maitz, veuve de Antoine de Verthamon, conseiller du roi. C'est son fils, Louis Antoine de Verthamon, qui fera reconstruire la demeure dans son aspect actuel, au début du XVIIIe siècle.

Les Verthamon possédèrent cette propriété jusqu'au milieu du XIXe siècle (En 1847, Gervais-Hippolyte Renard était régisseur du domaine d'Ambloy pour le compte de M. de Verthamon). Le domaine était composé alors, outre le château, d'une ferme dite d'Ambloy, et des fermes de la Boulaye, la Montrée, Profonde et Villaine ainsi qu'une surface forestière considérable.

Le domaine est alors repris par la famille Lucas qui le revendra au détail. Le château est acheté par le docteur Parthenay qui le revendit à son tour en 1905 à des marchands de biens.

Dans les années trente, Georges Merzbach, candidat radical très modéré aux élections législatives de 1928 et 1932 est propriétaire du château d'Ambloy.

Pendant la Seconde Guerre mondiale le château est occupé par les allemands.

En 1945, le château appartenait à Charles Ezriel Merzbach, un médecin français. Celui-ci prêtera sa propriété, de juillet à octobre 1945, pour y accueillir les enfants rescapés de Buchenwald (Dont Elie Wiesel).

En 1947, la municipalité de Fontenay-aux-Roses fait l'acquisition du château d'Ambloy pour en faire une colonie de vacance jusqu'à la fin des années 50. Ensuite, le site appartient au CE de la SNCASE (Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est) de la Courneuve intégrée depuis dans Sud-Aviation puis Eurocopter. Il s'y tient des séminaires, des réceptions ou des séjours de vacances d'enfants.

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